GUS BOFA 1883 / 1968
ACTUALITÉ
BIOGRAPHIE
À PROPOS DE GUS BOFA
LES TRACES DE LA GUERRE
BOFA ET LA PUBLICITÉ
Les années 1896-1914 voient une période de prospérité sans précédent. La France est jusqu’en 1907 le premier producteur mondial d’automobiles et domine le marché de l’aéronautique. Une des conséquences de cet essor économique est le développement de la publicité. Grâce à la baisse du prix du papier, la réclame envahit les murs des villes. Bofa commence à dessiner des affiches en 1903 mais ne se consacre pleinement à cette activité qu’à partir de 1907, d’abord avec l’imprimeur A.G. L’Hoir, puis avec Charles Verneau. La proclamation de foi des « Affiches Gus-Bofa » est simple : « L’affiche Gus-Bofa est gaie, elle fait tache, elle est originale, c’est pourquoi elle arrête les yeux du passant. Elle l’amuse, s’installe dans son esprit, s’y grave par cent détails, aussi sa devise est-elle : frapper l’attention, se fixer dans la mémoire ». Jusqu’à la fin des années 20, Bofa réalise presque une centaine d’affiches pour des clients aussi divers que la Belle jardinière, les lampes Sirius ou le chocolat Gala Peter, sans oublier les automobiles Charron ou le théâtre de l’Eldorado.
LE SALON DE L’ARAIGNÉE
Le Salon de l’Araignée a été créé en 1919 et connaît, depuis, une vogue grandissante. Nous avons demandé à son fondateur, Gus Bofa, d’en dire quelques mots à nos lecteurs. Le Salon de l’Araignée est le plus petit de tous les grands Salons. Ce n’est pas sa moindre qualité. Il ne désire point, d’ailleurs, grandir, à l’exemple de ses aînés, et préfère garder le charme de la jeunesse. Aucun président de la République, aucun ministre ne vient l’inaugurer. Il n’a pas de programme esthétique ni de but social. Il en avait probablement un, lors de sa fondation, il y a huit ans, mais il a été égaré, et, depuis, on n’a jamais pu le retrouver. Il s’en passe fort bien. Il compte au nombre de ses membres les dessinateurs, peintres (et sculpteurs) les plus originaux d’aujourd’hui, et quantité d’éditeurs qui exposent les livres et gravures de ces artistes. Ils n’ont d’autre lien entre eux, à ce Salon, que leur pareille originalité, qui suffit à le rendre parfaitement homogène, et qui est le meilleur titre, pour les nouveaux, à y être invités. Le meilleur aussi, je suppose, pour quelques milliers de visiteurs à y venir passer, chaque année, un après-midi. À…
BOFA, CRITIQUE LITTÉRAIRE
Créé dans les tranchées par le caporal Jean Galtier-Boissière, en réaction contre les mensonges de la propagande, « Le Crapouillot » reprend du service en 1919 pour « dire des vérités sur un certain nombre de sujets et soutenir jeunes écrivains indépendants et artistes d’avant-garde ». A partir du 15 janvier 1922 et jusqu’en 1939, date à laquelle Galtier-Boissière préfère saborder son journal plutôt que de le soumettre à la censure, Gus Bofa y tient la chronique littéraire sous le titre ironique de « Les livres à lire… et les autres ». Lecteur boulimique, Bofa traite de l’actualité littéraire avec une rigueur implacable et une autorité incontestée. Ce critique atypique, indépendant des éditeurs comme des coteries littéraires, se taille vite une réputation de rigueur et d’intelligence, et André Malraux lui envoie ce mot : « Merci de ce que vous avez écrit de ma « Voie Royale ». Vous savez aussi bien que moi qu’une critique signifie ce que signifie sa signature. J’aime la vôtre depuis un bon moment ». Les chroniques de Gus Bofa, parfois féroces, souvent drôles, toujours lucides et précises, auront donné aux lecteurs du « Crapouillot » l’envie de découvrir Bernanos, Bove, Céline, Cohen, Faulkner, Giono, Malraux, Saint-Exupéry et beaucoup d’autres. On peut faire de plus mauvais choix!
BIBLIOGRAPHIE
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PUBLICATIONS SUR GUS BOFA
LES HÉRITIERS DE BOFA
LES HUIT MOMENTS CLÉS DE LA VIE DE GUS BOFA
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