En 1935, les Editions nationales publient une édition illustrée des oeuvres d'Octave Mirbeau. Berthold-Mahn, Dignimont, Edy Legrand et Jean Launois y collaborent, ainsi que Gus Bofa qui illustre le Théâtre complet et Dingo.

D'une précédente version du roman, ornée de dessins de Falké, Bofa écrit qu'elle est " une revanche à la mémoire de Mirbeau ", naguère torturé " dans un Jardin des Supplices, plus douloureux que ne l'eût jamais imaginé l'auteur, par un illustrateur acharné à nuire et, il faut l'espérer, inconscient de son crime . La maîtrise de Falké a pu s'exercer librement parmi les brutes rustiques évoquées par l'auteur. Ces braves paysans, mûrs pour le bagne, parmi des paysages véridiques et extravagants, sont à la fois du Falké et du Mirbeau et se superposent exactement au sens du livre. Les amateurs de document exacts pourront reprocher à Pierre Falké de n'avoir jamais vu un dingo de sa vie. Mirbeau non lus, je le suppose, et ce dernier trait ajoute encore à la coïncidence parfaite et si rarement rencontrée du texte avec les illustrations . "

Signalons que Bofa avait eu garde de ne pas oublier Mirbeau lorsqu'il avait assemblé ses Synthèses littéraires.