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D'André Foy, Gus Bofa disait : "Il avait la bosse du comique et celle de la peinture ; il n'a jamais su choisir."

Après des études à l'académie Jullian, Foy débute sa carrière en 1907 par une longue série de portraits-charges, dont certains seront recueillis dans son Album. S'étant ainsi fait une réputation, il collabore à tous les journaux illustrés de l'époque, depuis le Rire jusqu'au Journal, en passant par Le Sourire et autres Frou-Frou. La guerre venue, il donne aussi des dessins à Fantasio et à La Baïonnette.

En 1921, il fait partie du groupe de "mauvais garçons de l'ironie" que Gus Bofa rassemble autour de lui pour créer le Salon de l'Araignée. Avec Daragnès, Falké, Chas Laborde et Jean Oberlé, il en est un des "administrateurs".

Voici le portrait qu'en dresse Pierre Mac Orlan : "Foy est le peintre du fantastique en bocal. Il aime les poissons rouges, les grenouilles, les filles publiques et les angles droits. C'est un écrivain délicat et habile, souple comme un fox-trott et son dessin rappelle souvent une jolie mélodie de saxophone. Il sait donner au poisson rouge des idées qui nuisent à ses
traditions. Une lune blafarde de cent bougies, une lune qui ressemble à l'oeil favori d'un poisson saison, éclaire les paysages intellectuels créés par André Foy, poète."

Dans les années 20, André Foy réalise décors et costumes pour le théâtre et le cinéma (Le Rayon vert de René Clair en 1923), expose en 1925 aux Arts Décoratifs, et entreprend une carrière de peintre. Le thème des masques semble particulièrement le fasciner.

Hormis des livres pour enfants, Bib et Bob, Faut pas s'en faire, La veillée des p'tits soldats de plomb, Foy n'a réalisé que peu d'illustrations, les plus remarquables étant celles du Cinéma d'Alexandre Arnoux (Crès 1919).

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