"Chas Laborde est certainement un des observateurs les plus remarquables de la rue contemporaine. Que ce soit à Berlin, à Londres ou à New-York, il subit la rue avec une profonde émotion. (...)

Laborde, promeneur infatigable, sait se mêler à une foule sans se laisser dominer à l'avance par un choix d'images. Il ne peint ni le mal, ni le bien; ni la fille, ni le ruffian de préférence à d'honnêtes gens de petite vie paisible. Il peint la rue avec son mélange de couleur, d'âmes et d'objets municipaux. (...)

Quand la photographie impuissante aura accompli sa besogne d'information trop littéraire, il faudra bien demander à des hommes tels que Laborde les vrais témoignages de leur temps.

Cela, je le sais, exigera une rééducation de l'intelligence; mais il est toujours permis d'espérer que le traitement ne sera pas trop long."
Pierre Mac Orlan, préface à Rues et Visages de Moscou, 1935.